Flash VIG-news : médicaments et conduite d’un véhicule - rappel des risques

Date: 07/02/2019

L’AFMPS rappelle que de nombreux médicaments peuvent diminuer la vigilance et donc présenter des risques potentiels lors de la conduite d’un véhicule.

En janvier 2019, l’Institut belge pour la sécurité routière VIAS a présenté les résultats de son enquête annuelle d’insécurité routière : 6 % des Belges interrogés déclaraient avoir conduit un véhicule après avoir pris des somnifères ou des calmants (hypnotiques, sédatifs, anxiolytiques).

Les autres groupes de médicaments connus comme pouvant comporter un risque pour la conduite d’un véhicule et l’utilisation de machines sont notamment :

  • les antihistaminiques (médicaments contre l’allergie),
  • certains antitussifs (par exemple les sirops contre la toux),
  • les antidépresseurs,
  • les antiépileptiques,
  • certaines solutions à usage ophtalmique.

Ce n’est pas parce qu’un médicament est délivré sans prescription médicale qu’il n’a pas d’effet sur la conduite d’un véhicule.

Les effets néfastes potentiels sur la conduite sont divers : effet sédatif (somnolence, perte de vigilance, diminution des réflexes), altération de la capacité de jugement (par exemple agressivité, euphorie, perte du sens du danger), troubles de la vue ou de la coordination.

L’AFMPS encourage les patients à toujours lire préalablement la notice et plus particulièrement la rubrique « Conduite de véhicules et utilisation de machines » afin de connaître l’influence potentielle d’un médicament sur la conduite et à demander conseil à leur médecin et/ou à leur pharmacien.

Les mises en garde sont valables pour la conduite de tous les véhicules motorisés ou non (par exemple le vélo) ainsi que pour l’utilisation de machines.

Lors d’une enquête menée en janvier 2017 auprès de 1300 Wallons par l’AWSR (Agence wallonne pour la Sécurité routière), 36 % des répondants avaient déclaré avoir déjà conduit au moins une fois au cours des 12 derniers mois en étant sous l’influence de médicaments pouvant altérer les capacités de conduite et 11 % des conducteurs wallons interrogés ont déclaré conduire au moins une fois par semaine sous l’influence de médicaments psychotropes.

Les conducteurs ayant déclaré avoir conduit au moins une fois sous l’influence de médicaments sont significativement plus nombreux que les autres à avoir eu un accident, que ce soit corporel (10 % contre 6 %) ou matériel (36 % contre 27 %).

En 2011 déjà, lors des études menées dans le cadre du projet européen DRUID (Driving Under the Influence of Drugs, Alcohol and Medicines), la Belgique était le pays pour lequel la prévalence des conducteurs sous l’influence de médicaments était la plus élevée.

Plus d’infos

Campagne d’information de l’AFMPS : « Un médicament n’est pas un bonbon »

Campagne de sensibilisation de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) : « Un médicament peut provoquer un accident »

Dernière mise à jour le 07/02/2019